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En aparté avec Juliette Aver
Lors de l’avant première du film « Le petit Spirou » j’ai eu la chance de rencontrer tous les acteurs .
J’ai pu parler à Nicolas Bary le réalisateur et à Sacha Pinault , le jeune héros du film.
De loin , j’ai aperçu Juliette Aver que l ‘on a pu voir dernièrement dans la série de canal+,
« Le bureau des légendes »
J’ai eu la chance de poser cette semaine quelques questions à la comédienne Juliette Aver .
Bonjour Juliette ,
– Quelle école as- tu fais ,à quel âge et où?
Je suis arrivée à Paris à 18 ans, une fois mon bac scientifique international en poche.
J’ai tout de suite commencé des cours de théâtre cinéma à Acting International
en Français et Anglais.
Puis, j’ai enchaîné avec des cours d’art dramatique au Conservatoire
du XVIe à Paris, en plus de ma licence Arts du Spectacle à l’université Paris 8.
– Avais-tu déjà jeune des envies cinématographiques?
comment le traduisais tu?
Côté théâtre, j’ai commencé à 10 ans et cela a été tout de suite une évidence pour moi.
Je l’ai immédiatement senti comme une passion, pas encore un métier évidemment.
Vu mon profil polyglotte et globe-trotteuse, j’ai enchaîné les cours de théâtre en français,
stand-up, comédie musicale en anglais et même théâtre classique en allemand !
Côté cinéma, c’est grâce à un ami de mon père assistant réalisateur que j’ai pu faire mon
premier stage au lycée sur un tournage et découvrir ce nouveau monde qui s’ouvrait à moi
et qui deviendrait bientôt quelques années plus tard,
mon lieu de travail et d’épanouissement.
– Avais-tu aussi d’autres envies artistiques?
Je me suis toujours intéressée au maximum de choses en effet.
L’art dans ma famille est omniprésent, ma mère étant architecte, mon père antiquaire et mon grand-père peintre architecte.
Depuis toute petite, on m’a traînée dans des musées, acheté des bouquins et emmené à des concerts… et aujourd’hui je dis merci à cela !
Un peu comme le Petit Spirou (cf le film de Nicolas Bary) qui vient d’une famille de
grooms, je me suis longtemps vue architecte comme les générations avant moi.
Presque sans y réfléchir tellement cela allait de soi.
Finalement, le théâtre s’est imposé comme favori, et d’une certaine façon,
cela reste artistique et donc dans ma lignée familiale !
– Est ce que tes parents t’ont influencée ?
Sûrement oui, entre autres.
– Est ce qu’ils ont approuvé tes choix ?
Oui. Et non.
Ils m’ont toujours poussé à aller au moins jusqu’au bac, et si possible avec
une bonne mention.
Une fois chose faite, je leur ai annoncé mon désir d’être comédienne, ce qui ne les a pas
étonné non plus vu le nombre d’heures de théâtre par semaine que je faisais…
En partant à Paris à 18 ans, ma mère m’a encouragée en me donnant
cependant une limite :
« si à 21 ans tu ne vis pas de ton métier et que tu n’as pas d’argent, tu reprends les études ».
Avoir cette deadline en tête m’a toujours aidé au quotidien à pousser plus loin,
chercher plus, travailler davantage… et j’y suis arrivée. Aujourd’hui, ils me disent tout
deux être fiers de moi et c’est chouette.
– Un professeur a-t-il déclenché cette envie?
Je pense que la plupart des comédiens ont un fort souvenir de leur premier
cours de théâtre, et donc de leur premier professeur.
Pour moi, cela a été ma professeur de théâtre au collège,
Sabrina Malleine Dubois à Carpentras (Vaucluse).
Elle m’a fait découvrir Molière, Shakespeare mais aussi Coluche et ses dragées fuca… !
– Tu as joué le rôle d’une douce vendeuse au grand coeur dans le film « Le Petit Spirou » de Nicolas Bary…
Merci, c’est très gentil !
… Comment s’est passé le casting ? qu’est ce qui t’as donné envie d’y participer?
Je n’ai pas passé de casting pour ce rôle de bijoutière.
Il s’avère que je vis dans le même immeuble que le réalisateur Nicolas, d’ailleurs
au même étage, et même dans le même appartement.
Nous avons même un anneau commun autour du doigt !
(Oui, j’aime beaucoup lire Ionesco…). Nicolas est en effet mon mari et je le remercie
encore de m’avoir fait confiance pour ce rôle que j’ai adoré jouer.
– Comment s’est passé le tournage avec les enfants?
En l’occurrence un enfant pour moi, vu que je n’ai que joué avec Sacha Pinault.
Petit Spirou , certes, mais déjà un Grand talent pour sûr !
Notre scène a été efficace et toute en douceur.
Sacha avait une écoute assez incroyable et avait l’air de redécouvrir la scène à chaque fois.
Il a ça dans le sang ça se sent !
– Est ce que tu tournais à leur âge et dans quel genre de film ?
Non malheureusement.
Mais je vivais d’autres aventures et voyages, car à leur âge, j’habitais à Prague où
mes parents travaillaient. J’y ai vécu presque 10 ans.
– Dans quelles circonstances as-tu rencontré
Nicolas Bary, ton compagnon?
Nous nous sommes rencontrés sur la post production de son second long métrage,
« Au bonheur des Ogres », où j’enregistrais des voix en différentes langues.
– Avez vous des goûts similaires en matière de décoration?
de littérature?
Qui se ressemblent s’assemblent non?
Comme beaucoup de couples j’imagine, nos goûts et envies déco ont tendance avec
les années à concorder de plus en plus.
Côté littérature, nous adorons nous faire partager nos lectures du moment et les réflexions qui en découlent.
En ce moment, Nicolas lit plutôt des livres sur le post et trans-humanisme
et moi je dévore les histoires d’amour italiennes d’Elena Ferrante mais aussi des livres
sur l’écologie et le changement climatique (Pierre Rabhi, Naomi Klein).
– Je vois dans ton salon qu’au dessus de l’étagère skate board tu as une carte du monde .
Oui, nous l’adorons. C’est un superbe cadeau d’amis. Il s’agit d’une carte à gratter où l’on peut dévoiler les pays visités ensemble…
– Quel voyage prévois tu?
Tant ! Je vais devoir choisir…
Avec le travail, je suis souvent amenée à voyager à Londres.
Avec Nicolas, nous découvrons beaucoup de nouveaux pays chaque année
et c’est une chance.
Nous adorons le Japon et avons prévu d’y retourner une troisième fois.
L’Islande nous a aussi fait fondre (pendant notre voyage de noces) donc nous y retournons dès que possible.
– Quel est le dernier objet que tu as rapporté de voyage?
Du savon noir d’Essaouira au Maroc.
Parfait pour les hammams avant un gommage…
Et de New York où nous avons passé le mois de juin, j’ai rapporté
un petit bus d’école jaune.
– J’ai vu que tu parlais anglais couramment,
comment l’as tu appris?
Oui, comme Obélix, je suis tombée dans les langues quand j’étais toute petite !
J’en parle maintenant 5 et j’aimerais en apprendre d’autres, comme le japonais.
Comme je le disais plus tôt, j’ai grandi à Prague où j’étais à l’école anglaise
et je l’ai donc appris là-bas.
– Tu touches à tout, tu t’intéresses à tout , cinéma,photo,
voix off,film,série; est ce quelque chose qui vous rassemble avec Nicolas?
Sûrement! Des boulimiques artistiques…
Oui, nous n’aimons pas la routine, mais la diversité, la richesse culturelle et infiniment, de
nouvelles découvertes et aventures.
– Qu’aimerais tu faire de plus dans l’audiovisuel ou l’univers artistique?
Tout simplement continuer à grandir, faire mon petit bout de chemin, et ce le plus
longtemps possible.
Merci Juliette !!
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